La droite est aux abois, au bord de la crise de nerfs, disloquée d’une part entre ce qui lui reste encore de républicain, d’héritage gaulliste et de l’autre, sa pente désormais naturelle dont le sarkozysme constitue l’inclinaison dominante et extrême. Les convulsions de la mutation qu’elle opère ne nous ont pas encore livré tous leurs enseignements. Mais une chose est sûre, la porosité qui rongeait le cordon républicain et qui jusqu’à présent séparait la droite de l’extrême droite a laissé place à des vannes ouvertes. Le flux est en double sens, et rien n’empêche d’imager un scénario identique à celui de la droite berlusconienne.
La droite, est dirigée par un Président de la République dont l’impopularité et le rejet sont sans commune mesure avec tout ce que notre République a pu connaître par le passé. Jamais l’abaissement de la fonction présidentielle, la banalisation du Parlement et l’affaiblissement de tout contre pouvoir n’avaient atteint un tel seuil.
Les résistances, les sanctions infligées à la droite par le biais des scrutins locaux, les appels incessants à l’alternative que constituent le mouvement social historique sur les retraites, les mobilisations quotidiennes pour les services publics, pour les salaires et de meilleures conditions de travail, l’aspiration à un autre modèle donne au fond de l’air la couleur de nos espérances.
En définitive, si tous les signaux d’une volonté d’alternance sont au vert, il est nécessaire d’en accelerer la construction et de tirer les enseignements du nouveau périmètre politique qui se dessine sous nos yeux. Et c’est à cela que justement le dernier résultat des cantonales nous incite, à la fois avec urgence et exigence.
Dans l’immédiat pour nous, rassembler la gauche est un impératif. Cela ne se fera pas par décret et nous oblige dès maintenant à investir les combats communs, un programme partagé ainsi que les principes de fonctionnement et d’animation d’une gauche populaire rassemblée.
Les français veulent se réapproprier ce qui leur appartient, et avant toute chose la démocratie. En un mot la gauche ne gagnera en 2012 que si elle s’engage à redonner le pouvoir au peuple.
Une France d’Avance : les leviers de la reconquête. Un monde d’avance présente dans ce document ses priorités pour 2012.
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