13 avril 2011

NOTE PLUS ANCIENNE
Génération 2012 : Face à une droite populiste, construire une gauche populaire Ici, nul besoin de revenir sur la culpabilité de la droite. Celle-ci n’est plus à démontrer tant dans la dramatique et néanmoins bien réelle progression du FN que pour le record d’abstention atteint lors de ce premier tour des cantonales. À cela s’ajoute évidemment, le choix opéré par l’UMP de ne pas appeler à faire barrage au FN, qui dénote après la juxtaposition quotidienne des discours et des thèmes, une véritable stratégie qui vise à ne pas obérer pour l’avenir, la potentielle jonction des électorats. Après la banalisation latente, et les commentaires amènes sur la pseudo sympathie qu’incarnerait celle à qui l’on donne désormais du « Marine », une nouvelle digue vient de lâcher. L’arc républicain est brisé. Et la responsabilité de la gauche, du PS en particulier, est clairement engagée dans cette nouvelle séquence qui s’ouvre. Limiter notre analyse au bon score de la gauche dans un décor de ruines tout en répétant comme un vieux disque rayé la nécessité de faire barrage sans pour autant y adosser une véritable analyse de ce « mal vivre » serait bien en deçà de l’idée que nous nous faisons tant de la gauche, que de sa vocation populaire et transformatrice. En un mot, la gauche d’après le 20 mars doit être celle qui entend, traduit et offre un débouché, un cadre de transformation à ce que la précédente n’a peut-être pas suffisamment porté. Entendre le vote du 20 mars, écouter les citoyens. Le philosophe grec engagé dans la défense de la démocratie déclarait à ses disciples qui voulaient se forger une lucidité, « dans chaque démagogue il existe une part de vérité qu’il faut savoir extirper si l’on veut efficacement lutter contre lui ». C’est « cette part de vérité » qu’il nous faut aujourd’hui regarder en face : nos concitoyens n’en peuvent plus, économiquement humiliés, socialement déclassés, avec ce sentiment d’être politiquement ignorés, une part sans cesse croissante des français ne nous croit plus. Et si la droite est coupable, nous demeurons tout aussi responsables de ne pas suffisamment incarner l’alternative. Une part de radicalité (qui n’est d’ailleurs pas seulement captée par l’extrême droite) nous échappe, alors que celle-ci est consubstantielle de notre identité historique… Et de notre projet. Pour beaucoup de français, il est désormais acquis qu’à règles du jeu inchangées la gauche pourra peut-être modifier à la marge la donne mais qu’elle ne changera pas radicalement le cours de la partie et encore moins le quotidien de ces vies où chacun chaque jour un peu plus, se dit que ses enfants vivront moins bien que lui. Nous, socialistes, avions pourtant il y a maintenant plus de deux ans, avec générosité, conviction et force, bien entrepris l’ouvrage en déclarant la nécessité d’interdire les licenciement boursiers, l’urgence reprise dans la convention économique et sociale de faire appel aux nationalisations, à un pôle financier public, à la revalorisation des salaires et à la reconquête des emplois et de remettre en cause le Pacte de stabilité en faveur d’une véritable politique industrielle,...
NOTE PLUS RECENTE
Génération 2012 : nos priorités La droite est aux abois, au bord de la crise de nerfs, disloquée d’une part entre ce qui lui reste encore de républicain, d’héritage gaulliste et de l’autre, sa pente désormais naturelle dont le sarkozysme constitue l’inclinaison dominante et extrême. Les convulsions de la mutation qu’elle opère ne nous ont pas encore livré tous leurs enseignements. Mais une chose est sûre, la porosité qui rongeait le cordon républicain et qui jusqu’à présent séparait la droite de l’extrême droite a laissé place à des vannes ouvertes. Le flux est en double sens, et rien n’empêche d’imager un scénario identique à celui de la droite berlusconienne. La droite, est dirigée par un Président de la République dont l’impopularité et le rejet sont sans commune mesure avec tout ce que notre République a pu connaître par le passé. Jamais l’abaissement de la fonction présidentielle, la banalisation du Parlement et l’affaiblissement de tout contre pouvoir n’avaient atteint un tel seuil. Les résistances, les sanctions infligées à la droite par le biais des scrutins locaux, les appels incessants à l’alternative que constituent le mouvement social historique sur les retraites, les mobilisations quotidiennes pour les services publics, pour les salaires et de meilleures conditions de travail, l’aspiration à un autre modèle donne au fond de l’air la couleur de nos espérances. En définitive, si tous les signaux d’une volonté d’alternance sont au vert, il est nécessaire d’en accelerer la construction et de tirer les enseignements du nouveau périmètre politique qui se dessine sous nos yeux. Et c’est à cela que justement le dernier résultat des cantonales nous incite, à la fois avec urgence et exigence. Dans l’immédiat pour nous, rassembler la gauche est un impératif. Cela ne se fera pas par décret et nous oblige dès maintenant à investir les combats communs, un programme partagé ainsi que les principes de fonctionnement et d’animation d’une gauche populaire rassemblée. Les français veulent se réapproprier ce qui leur appartient, et avant toute chose la démocratie. En un mot la gauche ne gagnera en 2012 que si elle s’engage à redonner le pouvoir au peuple. Une France d’Avance : les leviers de la reconquête. Un monde d’avance présente dans ce document ses priorités pour 2012. Téléchargement BLUMA - priorité s 2012

Jonathan MUNOZ

En concubinage, 2 enfants, secrétaire de section Pays-de-Cognac

Parti Socialiste section de Cognac

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