Samedi midi, j'étais avec le Maire, Michel Gourinchas, et les responsables des forains pour un pot de l'amitié. Ces derniers sont satisfaits de la première soirée (vendredi), plusieurs centaines de personnes se sont précipitées à la Croix-Montamette pour la traditionnelle fête foraine. Quatre-vingts manèges tout ce week-end.
Par Delphine Mayrargue, secrétaire nationale adjointe du PS au travail et à l’emploi
Le salaire est un élément de reconnaissance du travail. La déformation du partage de la valeur ajoutée entre capital et travail au détriment de ce dernier et l’augmentation des inégalités entre bas et hauts salaires ne permettent plus au salaire de jouer globalement ce rôle. Les implications de ce phénomène sont également économiques, réduisant le pouvoir d’achat des ménages et donc leurs possibilités de consommer. Compte tenu des prix des biens de première nécessité (logement, énergie…), le niveau actuel du salaire minimum, correspondant le plus souvent à des travaux pénibles, ne permet pas de vivre décemment. Il doit être augmenté. Une négociation salariale nationale doit en parallèle être menée, de façon à permettre une revalorisation générale des salaires qui ne soit pas tributaire des rapports de force locaux. L’objectif est également d’endiguer les effets délétères de l’individualisation des rémunérations.
Au cours de la prochaine législature, la gauche se fixera l’objectif de redresser la part des salaires face à celle des profits. La présidente ou le président de la République organisera une conférence salariale annuelle tripartite (Etats, organisations syndicales et patronales) permettant d’établir un cadre général d’évolution des salaires. Le pouvoir d’achat du Smic sera revalorisé. Afin de lutter contre les rémunérations abusives et leur individualisation à outrance, la part variable des rémunérations sera plafonnée. Dans les entreprises à participation publique, les rémunérations devront être comprises dans un écart ne dépassant pas 1 à 20. Dans les autres entreprises, l’assemblée générale des actionnaires, sur proposition du conseil d’administration, après avis du comité d’entreprise fixera cet écart. Pour enfin assurer l’égalité entre les femmes et les hommes, les entreprises auront un an pour engager et faire aboutir une négociation sur l’égalité salariale. Le bénéfice des exonérations de cotisations sociales sera conditionné à la conclusion d’un accord sur l’égalité salarial. Ainsi, les exonérations de cotisation sociales ne seront-elles plus accordées sans contrepartie. La présence des représentants des salariés dans les conseils d’administration, de surveillance et dans les comités de rémunérations contribuera à renforcer la place des salariés dans l’entreprise. La détermination politique et le renouvellement des espaces de négociation sociale permettront ainsi de reprendre la marche du progrès social et d’une juste augmentation des salaires.
Par Pascal CHERKI, Maire du XIVème arrondissement de Paris et membre du BN du PS
Quand j’entends Alain Minc, docteur honoris causa de toutes les divagations libérales et promoteur zélé de l’autorégulation des marchés financiers, critiquer le projet de Martine Aubry pour son « archaïsme », je n’ai qu’un conseil à donner à Martine c’est de tenir bon.
Tiens bon Martine tu es dans le vrai et notre adversaire de toujours, la droite libérale défenderesse des inégalités sociales et des privilèges de caste, ne s’y est pas trompée.
Tiens bon Martine et ne te laisse pas détourner de ta route par tous les experts patentés en modernité qui n’ont qu’une crainte c’est que, pour une fois depuis longtemps, les socialistes se comportent en socialistes.
C’est vrai que nous les avons tellement habitués jusqu’à présent à accepter le cours des événements, à nous soumettre à l’ordre établi au nom des contraintes, ces fameuses contraintes qui n’existent que pour nous et ceux que nous aspirons à défendre.
Tiens bon Martine et ne te laisse pas impressionner par celles et ceux qui t’enjoignent à être une candidate « normale » pour une présidence « normale », c’est-à-dire conforme aux attentes de nos élites qui, tant que le peuple paye pour eux, sont très satisfaites de la situation actuelle.
Tiens bon Martine et ne tombe pas dans ce piège grossier qui consiste à te faire renoncer peu à peu à ce qui fait l’originalité de ta candidature dans une gauche politique européenne marquée par la résignation et la soumission aux canons de l’orthodoxie libérale.
Tiens bon Martine et continue à préférer le rassemblement de la gauche à celui des chiraquiens, continue à préférer la construction d’une perspective de gouvernement avec Europe Ecologie et le Front de Gauche aux brevets de respectabilité et aux adoubements de Jacques Chirac et Dominique de Villepin.
Tiens bon Martine et continue d’assumer courageusement le fait qu’un chef n’abandonne pas ses troupes à l’orée de la bataille décisive et que, contrairement à d’autres en leur temps, tu n’as pas fui tes responsabilités de Première Secrétaire en esquivant la bataille présidentielle.
Tiens bon Martine et dis toi bien qu’en fin de compte ce seront ces millions de femmes et d’hommes qui aspirent tant au changement, qui aspirent tant à pouvoir à nouveau croire en l’utilité de l ’action politique, que ce sont ces millions d’hommes et de femmes qui feront qu’il sera peut-être enfin à nouveau possible que la gauche gouverne notre pays.
Ce seront ces millions d’hommes et de femmes et non ces quelques conseillers du prince qui, si tu gagnes, ne manqueront pas une fois encore de retourner leur veste et d’accourir pour se prosterner à tes pieds tant il est vrai qu’un courtisan ne peut vivre que courbé.
Tiens bon Martine.
Par Pouria Amirshahi, secrétaire national du PS en charge des droits de l’Homme et de la francophonie
C’est la première bonne nouvelle de cette élection présidentielle, pour la gauche : plus qu’en 2002 et qu’en 2007, la volonté d’unité l’emporte et s’imposera à tous par les primaires elles-mêmes. Quel que soit le nombre de votants, il sera toujours plus nombreux que les seuls militants socialistes. La force du nombre vaudra mandat et stoppera net toute tentative d’échappée solitaire, toute bouderie de mauvais perdant et tout calcul narcissique. Reste donc, dès maintenant, à se prononcer entre différents candidats socialistes qui ont tous une histoire singulière par rapport au parti socialiste et à la gauche, et à ce titre, un rapport tout aussi différent au pouvoir, qu’ils l’aient exercé ou non. N’étant ni politologue, ni observateur, je ne les passerai pas en revue, ils ont de grandes qualité et vous les connaissez.
Je veux écrire ici pourquoi, à mon sens, l’élection de Martine Aubry à la présidence de la République sera une chance pour notre pays et nos concitoyens. L’occasion de sortir réellement du sarkozysme et le moment de basculer dans la France d’après, qui devra porter deux fers au feu : celui du redressement industriel et culturel et celui de la résistance aux vents dominants du libéralisme financier
La France a besoin de changer de président et de majorité à l’Assemblée nationale. Non seulement pour stopper sans délai l’appauvrissement de l’Etat, de nos services publics et la politique de copinage avec les grosses fortunes qui rajoute de l’impuissance à l’injustice. Mais aussi et surtout pour engager le pays vers un nouveau chemin de progrès partagé, qui donne confiance aux futures générations et redonne à la France sa place dans le concert des nations et dans l’Union européenne.
Déterminée à porter ce changement, Martine Aubry, qui a voulu ces primaires citoyennes, a besoin de l’élan que lui conférera notre vote du 9 octobre.
La France sortira de la crise
Le parti socialiste répond à la crise économique par une priorité : relancer une politique industrielle, de commerce et d’artisanat que monsieur Sarkozy a tout simplement abandonnée. Pour cela, les pouvoirs publics seront dotés d’une nouvelle banque public d’investissement, qui orientera les crédits vers l’investissement, la recherche et la création d’emplois.
Le parti socialiste répond à la crise sociale par la justice : tout sera fait, avec les partenaires sociaux et par la volonté de la majorité de gauche, pour que les salaires et les revenus du travail soient augmentés. La justice, c’est aussi une limitation stricte des écarts de salaires au sein des entreprises ; c’est pourquoi dès 2012 la gauche proposera que personne ne gagne plus de 20 fois le salaire le plus bas d’une entreprise ; ainsi, le patron qui veut d’augmenter devra mécaniquement augmenter les salaires les plus bas.
Le parti socialiste répond à la crise financière et morale par une autre politique fiscale : l’impôt sera justement réparti entre les citoyens, au regard des « capacités contributives de chacun », comme l’avaient proclamé nos aînés la nuit du 4 août 1789 ; les profits seront taxés et orientés vers l’économie réelle et les rémunérations des salariés ; les entreprises vertueuses (en générale les petites et les moyennes) seront encouragées, les entreprises peu scrupuleuses seront surtaxées. Surtout la fiscalité des entreprises sera revue pour encourager l’activité et l’emploi au lieu de faire plaisir à des actionnaires toujours plus gourmands.
Le parti socialiste répond à la crise environnementale en engageant une sortie progressive du tout-nucléaire, en favorisant l’innovation et la recherche dans les énergies durables, non polluantes et renouvelables, en créant des centaines de milliers d’emplois d’avenir dans les secteurs de l’économie verte. Le parti socialiste répond à la crise agricole par le développement de circuits courts ; par la localisation des productions agricoles et des élevages de proximité pour limiter les importations polluantes et déloyales ; par un plan national de soutien à l’activité et aux jeunes agriculteurs.
La France restera fidèle à sa promesse républicaine
L’éducation, la culture et la recherche seront à nouveau défendues avec fierté, ambition et des moyens nouveaux.
La jeunesse, c’est-à-dire la France de demain, sera à nouveau considérée comme une chance pour le pays. Si les jeunes doivent apprendre à vivre ensemble, ceux qui font les lois doivent être conscient de la dette du pays à leur égard. Quand la droite dit « serrez-vous la ceinture, on verra demain », la gauche s’engage à placer la jeunesse et les générations futures au cœur de sa politique.
Les solidarités entre tous les français seront respectées : retraite à 60 ans, égalité de salaire entre les hommes et les femmes, plan national en faveur des personnes âgées dépendantes, respect des associations et des organisations sociales…
Les moyens de l’État seront mis au service des français et non au service de quelques puissants : la gauche développera des moyens pour une police et gendarmerie citoyennes, créera 300 000 emplois d’avenir pour les jeunes, défendra les services publics, et permettra à la Justice de fonctionner normalement, sans entrave et sans engorgement.
La France sera respectée
Les propositions du parti socialiste sont présentées dans tous les Etats de l’Union européenne. Aujourd’hui, la plupart des partis socialistes d’Europe sont, à l’initiative de Martine Aubry, d’accord pour une politique concrète et ambitieuse. Nous développerons deux grandes priorités pour l’Europe :
Il n’y a pas de grande Europe sans grand Projet. Comme en 1954, avec la communauté économique de l’Acier et du Charbon, nous irons vers une communauté européenne de l’énergie, qui soutient les industries vertes, sécurise les approvisionnements énergétiques et assure notre indépendance.
Il n’y a pas d’Europe solidaire si l’Europe ne défend pas ses citoyens et ses salariés dans la mondialisation. Nous ne pouvons plus accepter que soient importés des produits qui sont fabriqués dans des conditions de travail épouvantables et parfois par des enfants ; nous ne pouvons plus tolérer d’accepter sur nos marchés des produits dont la fabrication a coûté à l’environnement. Enfin, l’Europe devra poser des nouvelles conditions aux échanges commerciaux : si les américains et les chinois taxent lourdement nos produits, l’Europe devra faire de même. Juste échange et réciprocité seront les clés de voûte d’une nouvelle stratégie industrielle et commerciale européenne, qui innove et protège.
Dans le tourbillon du monde, la France pèsera de tout son poids au sein de l’Onu pour que les efforts en faveur de la paix, du développement de tous les peuples et de la protection de la planète soient suivis d’effets. La lutte contre la pauvreté est un impératif moral, mais c’est aussi le meilleur moyen de lutter contre le terrorisme et les violences.
Ne dispersons pas nos voix
Martine Aubry présidente de la République, cela voudra dire que les français seront respectés. Elle aura besoin de notre soutien pour gagner une élection présidentielle face à un Nicolas Sarkozy prêt à tout pour gagner, y compris à faire peur et à aider la famille Le Pen.
En votant pour la candidature de Martine Aubry, nous ne perdrons pas de temps car le projet des socialistes, c’est d’abord le fruit de son action. Elle sera tout de suite prête, le parti socialiste aussi.
La diversité des opinions au sein de du camp progressiste ne nuit pas à la victoire, à condition que tous convergent vers un programme de gouvernement. C’est à cette convergence que s’attellent depuis 2008 Martine Aubry et ses interlocuteurs écologistes ou parties prenantes du Front de gauche. En votant pour la candidature de Martine Aubry, nous serons forts car capables de nous unir avec toute la gauche sociale, républicaine, communiste et les écologistes, avant d’élargir encore le camp du changement.
En votant pour la candidature de Martine Aubry, nous choisissons une France d’avance. Soyons le plus nombreux possible à rejoindre cette dynamique.
En concubinage, 2 enfants, secrétaire de section Pays-de-Cognac
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