23 juillet 2011

NOTE PLUS ANCIENNE
Génération 2012 : La revalorisation du travail sera une priorité pour la gauche Par Delphine Mayrargue, secrétaire nationale adjointe du PS au travail et à l’emploi Le salaire est un élément de reconnaissance du travail. La déformation du partage de la valeur ajoutée entre capital et travail au détriment de ce dernier et l’augmentation des inégalités entre bas et hauts salaires ne permettent plus au salaire de jouer globalement ce rôle. Les implications de ce phénomène sont également économiques, réduisant le pouvoir d’achat des ménages et donc leurs possibilités de consommer. Compte tenu des prix des biens de première nécessité (logement, énergie…), le niveau actuel du salaire minimum, correspondant le plus souvent à des travaux pénibles, ne permet pas de vivre décemment. Il doit être augmenté. Une négociation salariale nationale doit en parallèle être menée, de façon à permettre une revalorisation générale des salaires qui ne soit pas tributaire des rapports de force locaux. L’objectif est également d’endiguer les effets délétères de l’individualisation des rémunérations. Au cours de la prochaine législature, la gauche se fixera l’objectif de redresser la part des salaires face à celle des profits. La présidente ou le président de la République organisera une conférence salariale annuelle tripartite (Etats, organisations syndicales et patronales) permettant d’établir un cadre général d’évolution des salaires. Le pouvoir d’achat du Smic sera revalorisé. Afin de lutter contre les rémunérations abusives et leur individualisation à outrance, la part variable des rémunérations sera plafonnée. Dans les entreprises à participation publique, les rémunérations devront être comprises dans un écart ne dépassant pas 1 à 20. Dans les autres entreprises, l’assemblée générale des actionnaires, sur proposition du conseil d’administration, après avis du comité d’entreprise fixera cet écart. Pour enfin assurer l’égalité entre les femmes et les hommes, les entreprises auront un an pour engager et faire aboutir une négociation sur l’égalité salariale. Le bénéfice des exonérations de cotisations sociales sera conditionné à la conclusion d’un accord sur l’égalité salarial. Ainsi, les exonérations de cotisation sociales ne seront-elles plus accordées sans contrepartie. La présence des représentants des salariés dans les conseils d’administration, de surveillance et dans les comités de rémunérations contribuera à renforcer la place des salariés dans l’entreprise. La détermination politique et le renouvellement des espaces de négociation sociale permettront ainsi de reprendre la marche du progrès social et d’une juste augmentation des salaires.

Jonathan MUNOZ

En concubinage, 2 enfants, secrétaire de section Pays-de-Cognac

Parti Socialiste section de Cognac

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