Chers(es) amis, Chèr(es)Camarades,
Pour commencer, je tiens à vous remercier de votre présence ce soir. Plus de soixante personnes : une belle réussite pour notre section. Nous devons ce succès à Jeff et à l’ensemble des participants à cette soirée. Merci à vous tous.
Nous sommes réunis ce soir pour évoquer le 10 mai 1981 : Les Français, les Socialistes se souviennent de cette rencontre, entre un peuple, un espoir et l’homme qui l’incarnait. A sa troisième tentative, François Mitterrand est élu avec 51,76% des suffrages. A 64 ans, il devient le premier président de Gauche de la 5eme République.
Pour moi parler de ce 10 mai 1981 est à la fois une fierté mais surtout je ressens une certaine gêne parce que je n’avais que 2 ans lorsque François Mitterrand a été élu Président de la République. Les seules souvenirs que j’en ai sont ceux de mon père qui me raconte souvent l’ambiance à la maison. Cette ambiance qui ne doit pas vous êtes inconnu à vous qui avez vécu ce moment. Les cris, les rires, les embrassades, les chants et la musique. A quoi comparer la liesse qui s’est emparée de Paris et de toutes les villes au soir de ce 10 Mai 1981 ? Difficile à dire. A 20 heures pile, lorsque s’est dessiné sur les écrans de télévision, le visage pixélisé de François Mitterrand la France venait d’élire un président de Gauche et Socialiste.
J’ai regardé pour préparer cette soirée quelques reportages afin de m’inspirer. Je fus très surpris de voir que la Droite ainsi que ces militants pensaient que les chars Russes allaient débarquer sur la France. La peur de l’inconnu sûrement. Je me suis souvenu surtout de cette même comparaison de l’équipe Mouhot pendant la campagne des municipales de 2008. La Droite de 2008 et bien la même que celle de 1981. La Droite fait toujours campagne sur la peur.
Pour moi le 10 mai rime avec la libération des ondes, avec les premières radios libre, mais en réalité, c’est la question du chômage qui avait rythmé la campagne présidentielle.
Aux responsabilités la Gauche avait deux préoccupations : relancer l’activité économique et agir vite. Les 110 propositions du candidat Mitterrand devaient se transformer en autant d’actions, sur le front de l’emploi, du pouvoir d’achat, de l’amélioration des conditions de travail. Trente plus tard, et après autant de présidents de droite ces sujets sont toujours d’actualité.
Alors, Pourquoi trente ans après, Trois décennies marquées par les désillusions, la précarité galopante et le retour décomplexé des démons du racisme et du chacun pour soi commémorer ces moments précieux ? Par Nostalgie ? Certainement pas. Depuis la présidence de François Mitterrand, alors même que la gauche avait engagé de grandes réformes progressistes et pris des mesures sociales, les inégalités de toutes sortes n’ont cessé de croître. A gauche, deux interprétations de l’héritage se sont souvent affrontées, qui insistent sur l’un ou l’autre terme de la contradiction.
Pour les uns, la gauche socialiste, faisant sa mue sociale-démocrate, a baissé les armes face au capitalisme et ainsi laissé faire le pouvoir de l’argent ; pour les autres, l’expérience socialiste française était trop isolée pour pouvoir tenir tête. Je préfère retenir une hypothèse plus optimiste, Cette élection a été porteuse d’espoir pour l’avenir. La retraite à 60 ans a été un cri d’espoir, un cri de joie pour les ouvriers qui y tenaient absolument.
Pour Ségolène Royal, le message de François Mitterrand reste extraordinairement d’actualité car c’est le cœur même de la volonté politique de changer ce qui doit l’être.
Pour la gauche, 30 ans après sa dernière grande conquête politique, que François Mitterrand avait rendu possible il est temps de se dire qu’il faut croire en un monde nouveau et qu’il dépend de chacun d’entre nous que cela change. C’est pourquoi cette soirée se veut plus qu’une commémoration, c’est un message d’espoir.
Je terminerais donc mes propos par ceux de Martine Aubry, notre secrétaire Nationale qui parle de cette soirée en parlant du prolongement d’un chemin. Le chemin du socialisme qui conjugue l’unité et la diversité. Le chemin de la gauche qui croit au changement par la démocratie. Et je rajouterai : Le chemin d’une France qui veut l’alternance.
Mes camarades, en 2012, les Français ont rendez-vous avec la démocratie, c'est-à-dire avec eux-mêmes. Ils diront si, oui ou non, ils veulent que se poursuive la même politique menée depuis plus de 15 ans par les mêmes responsables pour obtenir les mêmes résultats. Ils éliront le ou la présidente de la République et ils répondront à la question qui commandera toute les autres et qui se pose avec gravité : oui ou non la France retrouvera t’elle confiance dans l’avenir ?
Bonne soirée…et que 2012 soit porteur d’espoir comme l’a été 1981.
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