10 mai 2011

NOTE PLUS ANCIENNE
Edito 10 : Une offensive bien orchestrée sur la « dépendance » Nicolas Sarkozy annonçait dès 2007, alors qu’il était candidat à l’élection présidentielle, la nécessité de créer un cinquième risque ou plutôt une cinquième branche de la protection sociale à propos de la dépendance : « Je veux que la France soit un modèle dans la prise en charge des personnes âgées et dépendantes. Le rôle de la solidarité c’est la prise en charge matérielle des personnes dépendantes. » Il confirmait ses intentions une fois élu et encore plus récemment, au début de cette année 2011. Les départements se trouvant désormais en première ligne face au désengagement de l’Etat en matière de dépendance. La mise en place d’un dispositif de sécurité sociale pour prendre en compte la dépendance, s’impose. Le vieillissement de la population est une réalité même si nous disposons simultanément d’une des démographies les plus dynamiques d’Europe. Le progrès de l’espérance de vie reste un objectif majeur de notre système sanitaire et social. La volonté de réduire les disparités d’espérance de vie, selon les catégories socio-professionnelles ou les sexes reste un chantier. Encore aujourd’hui, la différence d’espérance de vie entre un cadre et un ouvrier demeure supérieure à 7 ans, au détriment de l’ouvrier. Nous savons également que les personnes âgées de plus de 85 ans seront de plus en plus nombreuses d’ici au milieu du siècle. Depuis 1945, et la mise en place de la sécurité sociale, le patronat et la droite usent toujours des mêmes recettes et des mêmes recommandations : - tenter de réduire au maximum le rôle de la sécurité sociale, la protection solidaire étant considérée a priori comme un obstacle à la « concurrence » ; - envisager une protection publique à minima pour celles et ceux qui n’ont pas de revenus, pas de patrimoine et ne sont pas solvables ; - permettre aux compagnies d’assurances privées au nom de la concurrence d’affirmer leur main mise et ensuite leur monopole de fait sur un marché considéré comme porteur ; - affaiblir les protections publiques mises en oeuvre au fil du temps (exemple : l’APA) pour justifier une privatisation rampante ou frontale ; - interdire toute subvention publique aux associations qui dans le tiers secteur agissent avec des buts non lucratifs ; - réduire toujours et encore les moyens de l’hôpital public. Le MEDEF oppose son refus catégorique à la création d’un cinquième risque dépendance, susceptible de gêner une mise en coupe réglée par les assurances privées. Il se contente de suggérer un prélèvement obligatoire sur les ménages, de plus de 40 ans, pour financer un système privé de prise en charge de la dépendance, à l’instar de ce que nous connaissons déjà en matière d’assurance automobile ou d’assurance habitation. L’UMP Denis Jacquat conforte cette piste qui offrirait naturellement un double avantage pour la droite : - ouvrir une voie royale aux assurances privées dans un domaine porteur et lucratif ; - gonfler le volume des dépenses contraintes sans pour autant recourir à une hausse estampillée des prélèvements obligatoires au sens public du terme. Au...
NOTE PLUS RECENTE
Edito 11 : Prolonger le chemin... Chers(es) amis, Chèr(es)Camarades, Pour commencer, je tiens à vous remercier de votre présence ce soir. Plus de soixante personnes : une belle réussite pour notre section. Nous devons ce succès à Jeff et à l’ensemble des participants à cette soirée. Merci à vous tous. Nous sommes réunis ce soir pour évoquer le 10 mai 1981 : Les Français, les Socialistes se souviennent de cette rencontre, entre un peuple, un espoir et l’homme qui l’incarnait. A sa troisième tentative, François Mitterrand est élu avec 51,76% des suffrages. A 64 ans, il devient le premier président de Gauche de la 5eme République. Pour moi parler de ce 10 mai 1981 est à la fois une fierté mais surtout je ressens une certaine gêne parce que je n’avais que 2 ans lorsque François Mitterrand a été élu Président de la République. Les seules souvenirs que j’en ai sont ceux de mon père qui me raconte souvent l’ambiance à la maison. Cette ambiance qui ne doit pas vous êtes inconnu à vous qui avez vécu ce moment. Les cris, les rires, les embrassades, les chants et la musique. A quoi comparer la liesse qui s’est emparée de Paris et de toutes les villes au soir de ce 10 Mai 1981 ? Difficile à dire. A 20 heures pile, lorsque s’est dessiné sur les écrans de télévision, le visage pixélisé de François Mitterrand la France venait d’élire un président de Gauche et Socialiste. J’ai regardé pour préparer cette soirée quelques reportages afin de m’inspirer. Je fus très surpris de voir que la Droite ainsi que ces militants pensaient que les chars Russes allaient débarquer sur la France. La peur de l’inconnu sûrement. Je me suis souvenu surtout de cette même comparaison de l’équipe Mouhot pendant la campagne des municipales de 2008. La Droite de 2008 et bien la même que celle de 1981. La Droite fait toujours campagne sur la peur. Pour moi le 10 mai rime avec la libération des ondes, avec les premières radios libre, mais en réalité, c’est la question du chômage qui avait rythmé la campagne présidentielle. Aux responsabilités la Gauche avait deux préoccupations : relancer l’activité économique et agir vite. Les 110 propositions du candidat Mitterrand devaient se transformer en autant d’actions, sur le front de l’emploi, du pouvoir d’achat, de l’amélioration des conditions de travail. Trente plus tard, et après autant de présidents de droite ces sujets sont toujours d’actualité. Alors, Pourquoi trente ans après, Trois décennies marquées par les désillusions, la précarité galopante et le retour décomplexé des démons du racisme et du chacun pour soi commémorer ces moments précieux ? Par Nostalgie ? Certainement pas. Depuis la présidence de François Mitterrand, alors même que la gauche avait engagé de grandes réformes progressistes et pris des mesures sociales, les inégalités de toutes sortes n’ont cessé de croître. A gauche, deux interprétations de l’héritage se sont souvent affrontées, qui insistent sur l’un ou l’autre terme de la contradiction. Pour les uns, la gauche socialiste, faisant sa mue sociale-démocrate, a...

Jonathan MUNOZ

En concubinage, 2 enfants, secrétaire de section Pays-de-Cognac

Parti Socialiste section de Cognac

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