21 février 2011

NOTE PLUS ANCIENNE
Charente libre - 21.02.11 - Du rififi à Segonzac "C'est lamentable. Un parti politique, le PS, prend des décisions, le conseil général en prend une autre.» Jonathan Munoz, secrétaire de section du Parti socialiste à Cognac, est remonté contre le conseil général, et contre Patrick Bompoint, secrétaire départemental du PRG. Ce dernier et Michel Boutant, président du Département à majorité socialiste, donnent aujourd'hui une conférence de presse pour sceller leur union en Charente lors des prochaines élections cantonales. Dans ce cadre, le PRG retire les deux candidats qu'il avait en lice sur les cantons de Montbron et Angoulême-ouest. Et Michel Boutant annonce que la majorité départementale soutiendra Nathalie Lacroix (PRG) à Segonzac. Donant-donnant. Canton où la majorité départementale (PS) aurait bien aimé voir le retrait de Gérard Jouannet. Or, la candidature de ce dernier a été présentée par le Parti socialiste, après consultation des militants de Jarnac, puis entérinée par la fédération départementale. «La décision du conseil général consiste tout simplement à s'asseoir sur le vote des militants», tonne Jonathan Munoz. Cerise sur le gâteau, le suppléant de Nathalie Lacroix sur le canton de Segonzac devrait être Patrick Bompoint. Situation ubuesque si l'on considère que Nathalie Lacroix, Patrick Bompoint et Gérard Jouannet siègent tous les trois à la table du conseil municipal de Cognac . Les intéressés, eux, sont un peu gênés aux entournures. Hier, ils se voulaient discrets. «C'est de la politique politicienne et c'est décevant», lâche tout de même Gérard Jouannet. Nathalie Lacroix dit simplement attendre la conférence de presse: «Ce sera peut-être une bonne nouvelle pour moi.» Traduction: le conseil général m'apportera son soutien. Dans ce cas de figure, il devrait y avoir de belles soirées entre amis en perspective au Parti socialiste charentais. «Quelle crédibilité politique peut-on avoir, tempête Jonathan Munoz. Heureusement sur le terrain, Gérard Jouannet est du terroir et sa suppléante, Huguette Desbordes, maire de Saint-Preuil, aussi. Ça, c'est du concret, pas des manigances de cabinet.» J.P.Coffin
NOTE PLUS RECENTE
Génération 2012 : Face à une droite populiste, construire une gauche populaire Ici, nul besoin de revenir sur la culpabilité de la droite. Celle-ci n’est plus à démontrer tant dans la dramatique et néanmoins bien réelle progression du FN que pour le record d’abstention atteint lors de ce premier tour des cantonales. À cela s’ajoute évidemment, le choix opéré par l’UMP de ne pas appeler à faire barrage au FN, qui dénote après la juxtaposition quotidienne des discours et des thèmes, une véritable stratégie qui vise à ne pas obérer pour l’avenir, la potentielle jonction des électorats. Après la banalisation latente, et les commentaires amènes sur la pseudo sympathie qu’incarnerait celle à qui l’on donne désormais du « Marine », une nouvelle digue vient de lâcher. L’arc républicain est brisé. Et la responsabilité de la gauche, du PS en particulier, est clairement engagée dans cette nouvelle séquence qui s’ouvre. Limiter notre analyse au bon score de la gauche dans un décor de ruines tout en répétant comme un vieux disque rayé la nécessité de faire barrage sans pour autant y adosser une véritable analyse de ce « mal vivre » serait bien en deçà de l’idée que nous nous faisons tant de la gauche, que de sa vocation populaire et transformatrice. En un mot, la gauche d’après le 20 mars doit être celle qui entend, traduit et offre un débouché, un cadre de transformation à ce que la précédente n’a peut-être pas suffisamment porté. Entendre le vote du 20 mars, écouter les citoyens. Le philosophe grec engagé dans la défense de la démocratie déclarait à ses disciples qui voulaient se forger une lucidité, « dans chaque démagogue il existe une part de vérité qu’il faut savoir extirper si l’on veut efficacement lutter contre lui ». C’est « cette part de vérité » qu’il nous faut aujourd’hui regarder en face : nos concitoyens n’en peuvent plus, économiquement humiliés, socialement déclassés, avec ce sentiment d’être politiquement ignorés, une part sans cesse croissante des français ne nous croit plus. Et si la droite est coupable, nous demeurons tout aussi responsables de ne pas suffisamment incarner l’alternative. Une part de radicalité (qui n’est d’ailleurs pas seulement captée par l’extrême droite) nous échappe, alors que celle-ci est consubstantielle de notre identité historique… Et de notre projet. Pour beaucoup de français, il est désormais acquis qu’à règles du jeu inchangées la gauche pourra peut-être modifier à la marge la donne mais qu’elle ne changera pas radicalement le cours de la partie et encore moins le quotidien de ces vies où chacun chaque jour un peu plus, se dit que ses enfants vivront moins bien que lui. Nous, socialistes, avions pourtant il y a maintenant plus de deux ans, avec générosité, conviction et force, bien entrepris l’ouvrage en déclarant la nécessité d’interdire les licenciement boursiers, l’urgence reprise dans la convention économique et sociale de faire appel aux nationalisations, à un pôle financier public, à la revalorisation des salaires et à la reconquête des emplois et de remettre en cause le Pacte de stabilité en faveur d’une véritable politique industrielle,...

Jonathan MUNOZ

En concubinage, 2 enfants, secrétaire de section Pays-de-Cognac

Parti Socialiste section de Cognac

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